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410 HISTOIRE DE LA TAPISSERIE
des anciens salons la liste des tableaux destinés à la manufacture des Gobelins, nous donnerons ici cette nomenclature sous la forme la plus concise. Pour suivre l'ordre chronologique, voici d'abord l'énumération des tentures mises sur le métier depuis la mort de Mignard, bientôt'suivie de la suspension des travaux, jusqu'au salon de 1737.
En 1714 est commencée la tenture de l'Ancien Testament) d'après Coypel; peu après, on entreprend celle da Nouveau-Testament, sur les modèles de Jean Jouvenet et de Restout. L'ancienne bordure est décidément supplantée par l'imitation du cadre doré; mais, comme on peut le constater ici par le dessin dè la pièce représentant le Retour du jeune Tobie, ce cadre offre alors une richesse de combinaisons, une ampleur qui atténue un peu les défauts du nouveau système.
La tenture des Métamorphoses est mise sur le métier en 4747; la première pièce de l'Iliade, d'après Antoine Coypel, est entreprise l'année suivante.
La belle portière de Diane, dont nous donnons ci-contre un dessin, date de la même époque.
A l'année 4723 remonte l'exécution des premières pièces de l'Histoire de don Quichotte, dont le modèle est dû à Charles Coypel. Cette suite, fameuse à juste titre, nous montre une des plus charmantes inventions imaginées par le xviii0 siècle. Les époques antérieures n'offrent rien d'analogue. Son succès, comme le fait remarquer M. Darcel, « est dû autant aux alentours qu'on lui donne successivement qu'aux■ sujets eux-mêmes, qui, étant de faibles dimensions, ne forment presque qu'un accessoire au milieu des ornements qui les accompagnent. »
Sans cesse copiés et recopiés jusqu'à la révolution, les vingt-trois sujets de l'Histoire de don Quichotte reçurent deux encadrements bien différents. On trouvera dans les pages suivantes un spécimen de chacun d'eux, Celui qui est composé d'une décoration de guirlandes de fleurs, d'attributs et de médaillons se détachant sur une sorte d'étoffe damassée, a été. tissé tantôt avec un fond jaune, tantôt avec un fond rose. Le mobilier national possède des échantillons de ces deux suites différentes ; mais il n'a pas gardé de spécimen de l'encadrement primitif, dont le seul modèle connu appartient à M. le marquis de Venneville.
L'exécution et la traduction en tapisserie cles vingt-trois sujets
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